Les prairies verdoyantes, où voltigent les papillons,
Quoi rêver de plus beau, pour un brave travailleur,
De pouvoir se reposer, après une semaine de labeur.
Dans une maison de campagne, avec toute sa famille.
Ils peuvent sans danger, s’étendre sous la charmille.
Quand arrive le dimanche, mon plus grand plaisir
Est la Contentinière où s’écoule ma journée à loisir.
C’est un superbe chalet, en tout point confortable,
Où j’ai souvent mangé, devant l’unique table.
Le jardin potager produit dans de long sillage
Des légumes qui servent au besoin du ménage.
Les nombreux arbres fruitiers nous donnent à plein panier
De beaux fruits qui font honneur au jardinier.
Les allées bordées de fleurs aux multiples couleurs
Ont un aspect féérique qui embaume le cœur.
Le merle, le rossignol, chantent du matin au soir
Dans le grand bosquet, où l’on ne peut les voir.
L’enceinte est une haie touffue, où l’aubépine fleurie
Ce qui donne à ce château, un aspect enguerrie
Mais ce coin si tranquille, bien souvent est troublé
Par les enfants du propriétaire, un patron ferblantier
Qui en criant vont gaiement s’ébattre sur le gazon
Cueillant les marguerites et criant sans raison.
Plusieurs amis viennent se promener en cet endroit charmant
Et sont toujours enchantés, les soir en se retournant.
La cave est bien garnie, et l’on garde comme [otage]
Que la Contentinière est un gracieux cottage.
Puissant Marc
Fait à Bordeaux le 23 octobre 1914.