Dans l’hôpital militaire situé passage Leydet,
Plusieurs blessés, d’un œil plus ou moins discret
Discutent avec entrain, les nouvelles de la guerre
Et louent l’héroïsme de la noble Angleterre.
Soudain, l’heure du déjeuner vient de sonner,
Et tout le monde vers la table s’en sont aller.
L’on n’entend plus bientôt que le bruit des fourchettes
Résonnant avec l’ensemble dans toutes les assiettes
Les plats sont servis par des gentilles infirmières
Qui font chaque jour l’office des ménagères.
Mais parmi elles, sont deux jolies auxiliaires,
Qui ont, je vous l’avoue, un très bon caractère.
Dans leurs doux yeux, brillent la joie et la gaieté
Et dans leurs visages est imprégnée la bonté.
Le sourire de leurs lèvres semble toujours éternel
Et est pour tous comme un rayon de soleil.
Dans l’ensemble, comme deux sœurs inséparables
Assises dans un coin sur un simple escabeau,
Afin de rendre plus doux le temps des mauvais jours
Pour nos braves soldats, elles tricotent toujours.
Avant bien longtemps, ils nous faut l’espérer
Que nous pourrons avec joie, savoir récompenser
Ce dévouement charmant, d’une grande puissance
Qu’est pour nous un orgueil de ces femmes de France.